"Ni soumises, ni sauvées : La quête de l’identité féminine dans la nouv" by Rachael Ruth

Date of Award

5-2025

Document Type

Thesis

Degree Name

Bachelor of Arts

Department

French

First Advisor

Dr. Olivier Delers

Second Advisor

Dr. Kasongo Kapanga

Abstract

Les banlieues françaises, situées à la périphérie des grandes villes, sont souvent perçues comme des espaces de marginalisation sociale et économique. Dès les années 1980 et 1990, les banlieues deviennent un sujet central du discours médiatique et politique, notamment en raison des tensions liées à l’immigration, aux inégalités socio-économiques et aux violences urbaines. Pendant cette période, la représentation des banlieues dans le cinéma français reflète ces tensions en les caractérisant comme des lieux de violence, d’exclusion, et d'hypermasculinité. Le film de banlieue en tant que genre émerge avec popularité dans les années 1990 avec La Haine (1995) de Mathieu Kassovitz. Ce film met en scène des protagonistes masculins défavorisés et met l’accent sur la marginalisation sociale, la confrontation à l’autorité, l’urbanité oppressante et les références culturelles du rap et du hip-hop. Au cours de cette époque, les films de banlieue représentent ces quartiers comme des espaces d’hypermasculinité et de violence, où les jeunes hommes, principalement d’origine nord-africaine et subsaharienne, luttent contre un système qui les marginalise. De plus, les personnages féminins dans ces films ont été réduits à des rôles secondaires confinés dans des espaces domestiques. Dans La Haine, par exemple, les femmes n’existent que pour faciliter l'histoire du personnage masculin : « grand-mères déçues, mères réprobateurs ou soeurs objets de plaisanteries sexuelles ».

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