"Boucherie et hygiène à Paris au XVIIIe siècle" by Sydney Watts
 

Abstract

Au XVIIIe siècle, l'essor de la consommation de viande de boucherie rend problématique la présence des bouchers et de leur commerce au centre de Paris. Grâce à ses réseaux d'approvisionnement, la capitale est relativement riche en bœuf, veau et mouton frais (les produits premiers du commerce de boucherie), mais la préparation de la viande à l'intérieur de la ville pollue l'air et l'eau1. Des chroniqueurs tels que Louis-Sébastien Mercier évoquent la pol lution provoquée par la présence des tueries qui génèrent des rivières de sang, des odeurs putrides, bref un spectacle et des sons barbares:

«Elles ne sont pas hors de la ville, ni dans les extrêmités ; elles sont au milieu. Le sang ruisselle dans les rues, il se caille sous vos pieds. En passant, vous êtes tout à coup frappé de mugissements plaintifs. Un jeune bœuf est terrassé et sa tête armée est liée avec des cordes contre la tête. Une lourde massue lui brise le crâne; un large couteau lui fait au gosier une plaie profonde. Son sang qui fume, coule à gros bouillons avec sa vie... »2.

Document Type

Article

Publication Date

2004

Publisher Statement

Copyright © 2004 Societe d'Histoire Moderne et Contemporaine. This article first appeared in Revue d'histoire moderne et contemporaine 51:3 (2004), 79-103.

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